La Conférence Internationale sur les Infrastructures Résilientes aux Catastrophes (ICDRI) s’est tenue à Nice les 6 et 7 juin 2025. Organisé par la CDRI (Coalition for Disaster Resilient Infrastructure), cet événement a réuni des dirigeants et experts mondiaux spécialisés dans la résilience des infrastructures.
La CDRI a publié un appel à l’action, exhortant au développement d’infrastructures résilientes dans les petits États insulaires en développement (PEID), et soulignant l’urgence d’une couverture universelle via des systèmes d’alerte précoce (early warning systems) d’ici 2030.
Lors de la session dédiée aux données et à la technologie, Charlotte Cardona a été invitée à s’exprimer sur l’importance des systèmes d’alerte précoce centralisés, qui permettent à de multiples parties prenantes de partager leurs données et leur expertise. Cette approche est particulièrement essentielle dans les territoires isolés où les infrastructures et les ressources sont souvent limitées.
Traditionnellement, les systèmes d'alerte à la population reposent sur une architecture à trois niveaux : lorsqu’une autorité publique crée une alerte dans un portail applicatif et appuie sur « envoyer », celle-ci passe par une couche de médiation qui transmet l’alerte, selon des paramètres prédéfinis (canaux de communication, zone géographique, niveau d’alerte), aux diffuseurs concernés.
Cependant, l’alerte publique à elle seule ne suffit pas, surtout pour les petites îles exposées à des aléas météorologiques fréquents et intenses. Pour renforcer la résilience, il est essentiel d’intégrer des capacités de détection des risques et de réponse rapide dans ce que l’on appelle un système de gestion de risques multiples (MHEWS). L’ajout d’une couche de médiation basée sur le cloud permet d’accroître la flexibilité, l’évolutivité et la participation des parties prenantes.
Dans les petits États insulaires en développement, Intersec préconise des systèmes d’alerte précoce mutualisés et basés sur le cloud, intégrant alertes, communication publique et gestion des urgences de manière économique et durable.
Principaux avantages :
Lors de son intervention, Charlotte a également présenté FR-Alert, le système d’alerte à la population français, comme un exemple de dispositif centralisé. Il regroupe plusieurs technologies d’alerte (diffusion cellulaire, SMS géolocalisés, etc.) et intègrent 19 opérateurs mobiles ainsi que de l’ensemble des autorités compétentes, en métropole et dans les territoires d’outre-mer.
Voici un exemple d'alerte : Lors d’un cyclone à La Réunion en février, une alerte rouge a été déclenchée avec des consignes claires disponibles en plusieurs langues.
Depuis son lancement en 2022, FR-Alert a diffusé plus de 350 alertes réelles et mené de nombreux exercices. Ces exercices ont joué un rôle essentiel dans la formation des autorités publiques, notamment dans les régions où les infrastructures sont limitées, et dans l'acculturation aux riques des populations, y compris dans les zones les plus isolées et vulnérables.
L’un des principaux atouts de FR-Alert réside dans l’utilisation d’un format d’alerte structuré comprenant six éléments essentiels :
Ces éléments doivent être adaptés et mis en pratique selon chaque territoire et type de risque. Les alertes doivent utiliser un langage simple et direct pour garantir la compréhension de tous.
Pour conclure, les petits États insulaires en développement font face à des défis uniques en matière de préparation et de gestion des catastrophes. En adoptant des MHEWS centralisés et basés sur le cloud, soutenus par une formation structurée et une collaboration inclusive entre les parties prenantes, ces nations peuvent renforcer considérablement leur résilience face aux risques futurs. Chez Intersec, nous avons l’expertise et l’expérience nécessaires pour accompagner les PEID dans ces projets. N’hésitez pas à contacter notre équipe.
Pour en savoir plus :
La CDRI a annoncé "Dix actions concrètes pour mobiliser les financements et renforcer les infrastructures (2025-2034)"