Partout dans le monde, les autorités font face à une hausse constante des risques naturels et humains. Le changement climatique accentue les phénomènes météorologiques extrêmes et la densification urbaine expose davantage de personnes. La Serbie connaît trop bien le prix des catastrophes. Les inondations balkaniques de 2014 ont causé 51 morts et plus de 1,7 milliard d’euros de dégâts, devenant la pire catastrophe naturelle du pays depuis plus d’un siècle. Depuis, des vagues de chaleur inédites, la montée du risque d’incendies et des séismes récurrents rappellent une vérité simple: en situation de danger, transmettre une information claire et rapide peut sauver des vies.
Une constante se vérifie à l’échelle mondiale: presque chacun possède un mobile. En Serbie, cette tendance est encore plus forte. Les chiffres de GSMA Intelligence montrent qu’en octobre, le nombre de connexions mobiles représentait 127 pour cent de la population, preuve que beaucoup ont plusieurs appareils ou cartes SIM. Cette réalité a transformé l’approche des pays en matière d’alerte à la population et placé les opérateurs télécoms au cœur des stratégies de résilience.
Aujourd’hui, les réseaux télécoms sont des atouts essentiels pour la sécurité. Des organisations comme GSMA et les Nations Unies renforcent cette réalité à travers des initiatives telles que « Alertes précoces pour tous ». En Europe, l’article 110 du Code des communications électroniques impose désormais à chaque État membre de déployer un système capable d’envoyer des alertes directement sur les appareils mobiles en cas d’urgence imminente ou en cours. La question n’est plus de savoir si les télécoms doivent contribuer à la sécurité publique, mais comment ils peuvent le faire de manière efficace, fiable et sécurisée.
Les systèmes modernes d’alerte à la population reposent sur deux technologies mobiles essentielles: la diffusion cellulaire (Cell Broadcast) et les SMS géolocalisés. Chacune joue un rôle distinct dans les stratégies nationales de gestion des urgences.
La diffusion cellulaire fonctionne comme une transmission radio au sein du réseau mobile. Au lieu de cibler des numéros précis, il envoie un message à tous les appareils connectés aux cellules sélectionnées. Sa force réside dans sa vitesse et sa portée: les messages arrivent presque instantanément, même en cas de congestion, et peuvent être diffusés à des millions de personnes sans perte de performance. C’est pourquoi il est privilégié pour les urgences soudaines et massives comme les séismes, tsunamis, explosions industrielles ou toute situation nécessitant une alerte immédiate.
Les SMS géolocalisés utilisent la présence d’un appareil dans une zone définie pour envoyer des messages ciblés. Il sont un peu plus lents et demandent davantage de ressources réseau, mais ils offrent de grands avantages: une meilleure contextualisation, des messages adaptés à différents groupes et une analyse plus fine. Ils conviennent parfaitement aux crises évolutives, aux zones plus restreintes ou aux consignes évolutives.
Les deux technologies respectent pleinement le RGPD. Chez Intersec, les solutions de diffusion cellulaire et SMS géolocalisés sont conçues pour que les données personnelles ne soient jamais communiquées aux autorités. Le système identifie la localisation des appareils exposés à un instant donné, sans savoir qui sont les individus concernés. Cette distinction est essentielle pour maintenir la confiance du public et garantir des systèmes d’alerte efficaces et respectueux de la vie privée.
Après plusieurs années d’accompagnement des pays européens dans le déploiement et l’exploitation des technologies de systèmes d’alerte à la population, Intersec a identifié plusieurs bonnes pratiques pour aider les autorités à tirer le meilleur parti de leurs dispositifs.
La prochaine évolution majeure des systèmes d’alerte à la population est portée par l’intelligence artificielle. Concrètement, l’IA aide à surmonter l’un des défis les plus humains dans la diffusion des alertes : la peur d’appuyer sur « Envoyer ».
Les opérateurs d’urgence travaillent sous une pression extrême. Déclencher une alerte peut avoir des conséquences sociétales importantes. Ils se demandent : est-ce que j’utilise la bonne technologie ? Le message est-il suffisamment clair ? Dois-je passer du SMS à la diffusion cellulaire alors que l’incendie progresse ? Les personnes isolées recevront-elles les instructions ? Faut-il traduire ou transformer le message en audio ?
Cette hésitation est normale et c’est précisément là que l’IA intervient. Entraînés sur des incidents réels et des directives opérationnelles, les outils d’IA fournissent aux opérateurs des recommandations instantanées et adaptées au contexte. Ils peuvent aider à rédiger les messages, les traduire automatiquement, convertir le texte en voix ou suggérer le meilleur canal d’alerte selon la nature et l’évolution de l’incident. L’IA ne remplace pas la décision humaine ; elle la renforce, permettant aux opérateurs d’agir avec plus de confiance, de rapidité et de cohérence.
L’objectif des systèmes d’alerte à la population est simple : transmettre la bonne information aux bonnes personnes au bon moment. Les opérateurs télécoms, avec les gouvernements et des partenaires comme Intersec, rendent cela possible. »
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