Quand une catastrophe survient, informer les populations de façon efficace pour les protéger peut devenir crucial. Encore faut-il pouvoir saisir le contexte dans son ensemble, afin d’adapter la communication de crise.
Il n’existe pas de système d’alerte universel
Le choix des technologies de diffusion d’alerte repose sur de nombreux facteurs :
- Nature et gravité de l’événement : S’agit-il d’une tempête, d’un cyclone, d’un séisme ? Y a-t-il un risque d’effet domino (un tremblement de terre déclenchant un tsunami, qui impacte des sites industriels diffusant des substances toxiques, par exemple) ?
- Nombre de personnes exposées au risque : Par exemple, les SMS géolocalisés alertent, le plus souvent, de façon précise et ciblée les populations à risque. Pour une alerte nationale visant des millions de personnes, la diffusion cellulaire est privilégiée afin d’éviter la saturation du réseau.
- Temps disponible pour alerter et intervenir : Dispose-t-on de secondes, de minutes, d’heures, voire de jours pour réagir ? Le mode de diffusion diffère selon qu’il s’agit d’une inondation prévue dans 48h ou d’un séisme venant de se produire.
- Infrastructure en place sur le territoire : Quels canaux sont disponibles ? La population possède-t-elle majoritairement des téléphones portables ? Le réseau couvre-t-il aussi les zones isolées ? La radio est-elle bien diffusée et écoutée ?
- Capacités organisationnelles : Les autorités sont-elles prêtes à agir efficacement et de façon coordonnée ? Rôles et responsabilités liés à l’utilisation des canaux de communication sont-ils clairement établis ? Les gestionnaires de crise sont-ils bien formés aux outils d’alerte ?
- Profil des populations concernées : Ont-elles accès à un mobile ? Sont-elles reliées aux canaux numériques et traditionnels ? L’illettrisme empêche-t-il certains de comprendre des consignes écrites ? Le lieu est-il fréquenté par de nombreux touristes sans carte SIM locale ?
- Contexte géopolitique et confiance envers les institutions : Dans certaines zones de conflit, où l’information est morcelée, la population peut se méfier, voire rejeter les messages officiels.
Multiplier les canaux pour que nul ne soit laissé pour compte
La vraie difficulté réside dans la création d’un système d’alerte qui intègre non seulement la technologie mais aussi le contexte. Dans le cadre de catastrophes extrêmes ou en zones rurales isolées, l’approche multicanale est essentielle.
- Les technologies mobiles - Cell Broadcast (CB) et SMS géolocalisés (LB-SMS) - restent centrales pour alerter rapidement et massivement la population, lorsque l’infrastructure est adaptée.
- Les canaux traditionnels (télévision, radio, sirènes) touchent en priorité les publics plus âgés, isolés, ou résidant hors couverture mobile.
- Les outils numériques (réseaux sociaux, sites web officiels, applications, emails) sont très efficaces pour relayer les messages d’alerte avant, pendant et après la crise.
- Les satellites constituent aussi des relais précieux lorsque les infrastructures terrestres sont endommagées ou en cas d’incident transfrontalier.
Face à cette diversité, une approche hybride s’impose. Les dispositifs les plus efficaces associent plusieurs canaux, ajustant leur usage selon les besoins. Par exemple, l’alerte initiale peut être transmise en Cell Broadcast pour diffuser rapidement, tandis que des consignes détaillées suivront via la radio, les réseaux sociaux ou des applications dédiées. -jpg.jpeg?width=800&height=2000&name=Infographie%20FR%20(1)-jpg.jpeg)
L’IA, alliée précieuse quand chaque minute compte
Le défi dépasse le simple choix des canaux ou des technologies. Les émetteurs d’alerte ont besoin d’accompagnement, surtout en situation de stress où la responsabilité est lourde. L’intelligence artificielle s’impose comme une assistante : non pas un substitut, mais un catalyseur pour agir avec confiance et efficacité.
Chez Intersec, nous investissons beaucoup d’énergie sur ces sujets. Car utilisée à bon escient, l’IA met ses puissantes capacités d’analyse au service de l’humain, pour que la bonne information parvienne au bon moment, à chacun. Intersec.AI permet notamment de :
- Visualiser en temps réel les risques et les moyens disponibles
- Croiser facilement données démographiques et infrastructures
- Cibler avec précision la zone d’alerte
- Rédiger et traduire instantanément les messages adaptés, selon des scénarios préparés en amont
- Choisir les canaux de diffusion les plus pertinents, ajustés en temps réel selon le profil des populations et l’évolution de la situation
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