L'initiative "Systèmes d'alerte précoce pour tous" des Nations Unies : Intersec rappelle l'importance d'une approche intégrée

Le plan d'action des Nations Unies  

Aujourd'hui, "un tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, n'est toujours pas couvert par des systèmes d'alerte précoce [...]. C'est inacceptable", a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies.  

Il a chargé l'Organisation météorologique mondiale (OMM) de prendre l'initiative de présenter un plan d'action lors de la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat. Le plan d'action "Systèmes d'alerte précoce pour tous" a été lancé lors de la COP27 afin d'accélérer la mise en œuvre de tels systèmes dans les pays et territoires en développement sujets aux catastrophes naturelles. 

Le plan d'action s'appuie clairement sur les alertes d'urgence basées sur le protocole CAP, un protocole simple et évolutif qui facilite l'interface entre les systèmes participants et permet ainsi la diffusion la plus large possible des alertes. Le troisième pilier du plan d'action des Nations unies s'intitule "Communication et diffusion des alertes" et l'un de ses objectifs est le suivant : "Tous les pays sont en mesure de lancer des alertes d'urgence efficaces en s'appuyant sur le protocole d'alerte commun (CAP), adapté à tous les médias et à tous les risques".  

Eliot Christian, PDG d'Alert-Hub.Org, a commenté : "L'initiative "Systèmes d'alerte précoce pour tous" des NationsUnies s'appuie sur les alertes activées par le CAP, qui sont utiles pour toutes les situations d'urgence, à l'échelle d'une ville, d'une province, d'une nation, d'une région, et du monde entier. Cette technologie simple et normalisée aide les communautés à transmettre rapidement des alertes à toutes les personnes en danger et de sauver des vies. Les autorités civiles, ainsi que les agences scientifiques/techniques et les organismes de presse du monde entier, devraient adopter cette approche immédiatement". 

Définitions de EWS, MHEWS, et PWS 

Plusieurs acronymes sont utilisés sur le sujet, examinons-les de plus près : 

• Systèmes d'alerte préventive (EWS) ; Définition de l'ONU :

"Un système intégré de systèmes et de processus de surveillance, de prévision et de prédiction des dangers, d'évaluation des risques de catastrophes, d'activités de communication et de préparation qui permet aux individus, aux communautés, aux gouvernements, aux entreprises et autres de prendre des mesures opportunes pour réduire les risques de catastrophes avant les événements dangereux."

• Systèmes d'alerte préventive multi-aléas (MHEWS) ; Définition de l'UNDRR :

Les MHEWS traitent de plusieurs dangers et/ou impacts de type similaire ou différent dans des contextes où les événements dangereux peuvent se produire seuls, simultanément, en cascade ou de manière cumulative dans le temps, et en tenant compte des effets potentiels interdépendants." 

• Systèmes d'alerte à la population (PWS) ; Définition de l'EENA :

"Système capable d'alerter le plus grand nombre de personnes possible dans un lieu donné d'un danger potentiel ou concret et de leur fournir des conseils et des informations sur la manière de réagir."  

Il faut distinguer la nuance entre : 

• Un framework, qui permet de déterminer les acteurs impliqués, leurs rôles et responsabilités, ainsi que les processus et procédures et l'analyse des risques,  
• et la technologie d'alerte utilisée, qui définit la gestion des alertes, les infrastructures de communication en place, les agrégateurs d'alertes, etc. 

Les systèmes d'alerte à la population (PWS) sont les outils d'alerte de la population qui s'inscrivent dans le cadre des systèmes d'alerte préventive (EWS) et des systèmes d'alerte préventive multi-aléas (MHEWS). Les frameworks et la technologie sont interdépendants mais convergent vers le même objectif : anticiper et gérer les risques plus efficacement pour sauver des vies. 

Adopter une approche holistique de la sécurité des personnes 

Il est essentiel d'avoir une vue d'ensemble lorsqu'il s'agit d'alerte préventive. Le sujet est vaste et il est tentant d'aborder le problème sous un seul angle. Il y a deux pièges à éviter : 

Tant la collecte et l'analyse des données d'alerte que la capacité à diffuser les alertes doivent être intégrées pour être efficaces. Les responsables doivent pouvoir compter sur une chaîne coordonnée, efficace et consolidée de canaux d'alerte et de communication. Les 4 composantes de l'ONU sont essentielles pour assurer une bonne intégration et un système durable : 

1. Connaissance des risques de catastrophes
2. Détection, observation, surveillance, analyse et prévision des dangers
3. Capacités de préparation et de réaction
4. Alerte, diffusion et communication

Les technologies actuelles peuvent aider à s'adapter aux risques du changement climatique et à les atténuer, mais pourquoi se limiter à un seul type de risque alors que des instruments existent pour prévenir et gérer les menaces industrielles, humaines, sanitaires et technologiques ? La combinaison de l'analyse rapide des données, de l'intelligence de localisation et de la communication de masse permet : 

• La collecte et l'analyse d'énormes quantités de données relatives aux risques
• La connaissance de la situation en temps réel pour rationaliser les opérations sur le terrain
• Des algorithmes d'IA/ML pour aider à prédire les risques
• Des communications ciblées sur les incidents avec des capacités de reciblage
• La diffusion puissante d'alertes à grande échelle 

Intersec répond à la fois aux besoins des autorités publiques nationales et locales et aux besoins particuliers des opérateurs de télécommunications impliqués dans l'architecture d'alerte mondiale, voici comment cela fonctionne :